Jésus a-t-il réellement existé ou est-ce que la religion chrétienne est un mythe inspiré par un personnage de fiction comme Harry Potter ?
Pendant près de deux mille ans, la plupart du monde a considéré Jésus comme un homme réel doté d’une intégrité exceptionnelle, possédant les attributs d’un leader et un pouvoir sur les forces de la nature. Mais aujourd’hui, certains déclarent qu’il n’a jamais existé.
L’argument s’opposant à l’existence de Jésus, intitulé théorie du mythe de Christ, a commencé dix-sept siècles après que Jésus a parcouru les collines rocheuses de la Judée.
Ellen Johnson, la présidente d’American Atheists (athées américains), résume ainsi la perspective du mythe de Christ, lors d’une interview dans le contexte de l’émission Larry King Live sur la chaîne CNN:
Il n’y a pas un brin de preuve laïque qu’un certain Jésus Christ ait jamais existé … Jésus est une combinaison d’autres dieux… qui avaient les mêmes origines, la même mort que le Jésus Christ mythologique.
L’animateur interloqué lui répondit : “Vous ne croyez donc pas qu’il ait existé un Jésus Christ ?”
Johnson lui rétorqua : Il n’y avait pas…Il n’y a aucune preuve laïque que Jésus Christ ait jamais existé.
King fit immédiatement appel à une pause publicitaire. L’audience internationale de l’émission fut laissée dans le doute.[1]
Durant ses premières années en tant que professeur littéraire athée à Oxford, C.S. Lewis considérait aussi Jésus comme un mythe, croyant que toutes les religions étaient de pures inventions.[2]
Des années plus tard, Lewis était assis au coin de la cheminée d’une chambre de dortoir à Oxford, en compagnie d’un ami qu’il décrivait comme l’athée le plus endurci de tous les athées que j’aie jamais rencontrés. Soudain, son ami lui déclara : “Les preuves de la vérité historique des évangiles sont vraiment étonnamment bonnes…On pourrait presque penser que cela s’est vraiment passé.”[3]
Lewis en est resté interloqué. La remarque de son ami, qu’il existait vraiment des preuves en faveur de Jésus, incita Lewis à se lancer dans sa propre quête de la vérité. Il consigna cette quête de la vérité sur Jésus dans son ouvrage classique Les fondements du christianisme ou Voilà pourquoi je suis chrétien.
Alors, quelles preuves est-ce que l’ami de Lewis avait découvertes concernant Jésus Christ ?
L’histoire de l’antiquité en témoigne
Commençons par une question plus fondamentale : comment peut-on distinguer un personnage mythique d’une personne réelle ? Par exemple, quelles preuves convainquent les historiens qu’Alexandre le Grand a vraiment existé ? Et y a-t-il de telles preuves en faveur de Jésus ?
Alexandre et Jésus sont tous les deux représentés comme des leaders charismatiques. Tous les deux ont supposément eu de brèves carrières, chacun mourant au début de sa trentaine. Jésus est connu comme un homme de paix qui conquérait par l’amour ; Alexandre, comme un homme de guerre qui s’imposait par l’épée.
En 336 B.C., Alexandre le Grand est devenu roi de Macédoine. Ce leader bel homme et arrogant était un génie militaire et il balaya les villages, les villes et les royaumes gréco-perses jusqu’à ce qu’il les ait tous conquis. Il est dit qu’il versa des larmes en réalisant qu’il ne lui restait plus de peuples à conquérir.
L’histoire d’Alexandre provient de cinq sources antiques, écrites 300 ans ou plus après sa mort.[4] Il n’existe pas un seul témoignage direct de l’existence d’Alexandre.
Cependant, les historiens sont convaincus qu’Alexandre a réellement existé, essentiellement parce que les récits sur sa vie sont confirmés par l’archéologie et son impact sur l’histoire.
De la même manière, pour déterminer si Jésus a réellement existé, nous devons chercher des preuves de son existence dans les domaines suivants :
- L’archéologie
- Les anciens récits de source non chrétienne
- Les anciens récits de source chrétienne
- Les anciens manuscrits du Nouveau Testament
- L’impact historique
L’archéologie
Les sables du temps ont enseveli bien des mystères sur Jésus, qui n’ont été que récemment mis à jour.
Les découvertes possiblement les plus remarquables sont celles de plusieurs anciens manuscrits, situés dans le temps entre le 18ème et le 20ème siècle. Nous regarderons de plus près ces manuscrits dans une rubrique plus tard au sein de cet article.
Les archéologues ont aussi découvert de nombreux emplacements et reliques concordant avec les récits du Nouveau Testament sur Jésus. Malcolm Muggeridge, un journaliste britannique, considérait Jésus comme un mythe jusqu’à ce qu’il voit ces preuves au cours d’une mission en Israël pour la BBC.
Après avoir filmé un reportage sur les lieux mêmes dont il est question dans les textes du Nouveau Testament sur Jésus, Muggeridge écrit : Une certitude s’empara de moi à l’égard de la naissance de Jésus, de son ministère et de sa crucifixion… Je pris conscience du fait qu’un homme avait réellement existé, Jésus… [5]
Toutefois, avant le 20ème siècle, aucune preuve concrète n’existait sur le compte du gouverneur romain Ponce Pilate et du grand prêtre juif Joseph Caïphe. Ces deux hommes avaient joué des rôles de première importance dans le procès qui aboutit à la crucifixion de Christ. Cet apparent manque de preuve apportait de l’eau au moulin des sceptiques pour défendre leur théorie du mythe de Christ.
Cependant, en 1961, les archéologues firent la découverte d’un bloc de calcaire dans lequel était inscrit le nom de Ponce Pilate, préfet de Judée . Et en 1990, des archéologues découvrirent un ossuaire (une boîte contenant des ossements) portant l’inscription de Caïphe. Celle-ci fut vérifiée et reconnue authentique au-delà de tout doute raisonnable .[6]
Par ailleurs, jusqu’à 2009, il n’existait pas de preuve tangible de l’existence de la ville de Nazareth du vivant de Jésus. Les sceptiques tels que René Salm considéraient que l’absence de preuve concernant la Nazareth du premier siècle portait un coup fatal au christianisme. Dans Le mythe de Nazareth, Salm écrit en 2006 : Réjouissez-vous, libres penseurs… Le christianisme tel que nous le connaissons pourrait bien être fini ! [7]
Cependant, le 21 décembre 2009, des archéologues annoncèrent la découverte de morceaux d’argile à Nazareth, datant du premier siècle et confirmant ainsi que ce petit village existait bel et bien du temps du Christ (voir « Jésus venait-il vraiment de Nazareth? »).
Bien que ces découvertes archéologiques ne prouvent pas que Jésus y ait vécu, elles contribuent aux témoignages des évangiles concernant sa vie. Les historiens remarquent que l’accumulation progressive des preuves provenant de l’archéologie a tendance à confirmer plutôt que contredire les récits sur Jésus.[8]
Les premiers récits non-chrétiens
Les sceptiques comme Ellen Johnson invoquent l’absence d’histoire laïque de Jésus comme preuve qu’il n’a pas existé.
Cependant, la documentation est très rare concernant quiconque a vécu au temps de Christ. La majorité des documents historiques anciens ont été détruits au fil des siècles, par les guerres, les incendies et le pillage, ou simplement par l’usure et la détérioration.
Selon E. M. Blaiklock, qui a consigné sur catalogue la plupart des écrits non-chrétiens de l’empire romain : il n’existe pratiquement rien du temps de Christ , même pour les grands leaders profanes tels que Jules César.[9] Pourtant, aucun historien ne met en question l’existence de César.
Et Darrell Bock fait remarquer que, puisqu’il n’était ni un grand chef militaire, ni une figure politique importante : Il est surprenant et remarquable que Jésus apparaisse du tout dans les sources dont nous disposons. [10]
Alors quelles sont ces sources mentionnées par Bock ? Lesquels, parmi les anciens historiens qui ont écrit sur le compte de Jésus, n’avaient pas une perspective chrétienne ? En premier lieu, considérons les ennemis de Jésus.
Les historiens juifs : les Juifs avaient le plus grand avantage à nier l’existence possible de Jésus. Cependant, ils l’ont toujours considéré comme réel. “Plusieurs écrits juifs font référence à Jésus comme une personne réelle à laquelle ils s’opposaient.[11]
Le célèbre historien juif, Flavius Josèphe, écrit au sujet de Jacques : le frère de Jésus, surnommé le Christ. [12] Si Jésus n’était pas une personne réelle, alors pourquoi Josèphe ne l’aurait-il pas dit ?
Dans un autre passage faisant l’objet de quelque polémique, Josèphe mentionne Jésus plus amplement.[13]
À cette époque-là, il y eu un homme sage nommé Jésus dont la conduite était bonne ; ses vertus furent reconnues. Et beaucoup de juifs et des autres nations se firent ses disciples. Et Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui s’étaient faits ses disciples prêchèrent sa doctrine. Ils racontèrent qu’il leur apparut trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant. Il était considéré comme le messie au sujet duquel les prophètes avaient dit des merveilles.”[14]
Bien que certains de ses écrits soient contestés, cette confirmation de l’existence de Jésus par Josèphe est généralement acceptée par les autorités dans ce domaine.[15]
L’intellectuel israélien, Shlomo Pines, écrit : Les opposants les plus mordants du christianisme n’ont pourtant jamais exprimé le moindre doute quant au fait que Jésus avait réellement existé. [16]
Will Durant, un historien de l’histoire mondiale, remarque qu’aucun Juif ni gentil du premier siècle n’a jamais nié l’existence de Jésus.[17]
Les historiens romains : Les premiers historiens romains écrivirent essentiellement sur les événements et personnages importants de leur empire. Puisque Jésus n’était pas d’une importance immédiate aux affaires politiques ou militaires de Rome, l’histoire romaine se réfère peu à lui. Toutefois, deux grands historiens romains, Tacite et Suétone, reconnaissent Jésus comme une personne réelle.
Tacite ( 55 à 120 A.D.), le plus renommé des premiers historiens romains, a écrit que Christus (grec signifiant Christ) avait vécu sous le règne de Tibère et fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate, que l’enseignement de Jésus s’était déjà répandu jusqu’à Rome ; et que les Chrétiens étaient traités comme des criminels et torturés de mille façons, jusqu’à la crucifixion. [18]
Suétone (69 à 130 A.D.) a écrit de “Chrestus” qu’il était un agitateur. La plupart des spécialistes pensent qu’il s’agit là d’une référence au Christ. Suétone a également relaté que les Chrétiens étaient persécutés par Néron en 64 A.D.[19]
Les fonctionnaires romains : les Chrétiens étaient vus comme des ennemis de Rome en raison du culte qu’ils rendaient à Jésus plutôt qu’à César. Les membres suivants du gouvernement romain, dont deux Césars, ont écrit des lettres illustrant ce point de vue et mentionnant Jésus et les origines chrétiennes.[20]
Pline le Jeune était un magistrat impérial sous l’Empereur Trajan. En 112 A.D., Pline écrivit à Trajan sur ses tentatives de forcer les Chrétiens à renier Christ qu’ils « adoraient comme un dieu.
L’Empereur Trajan (56 à 117 A.D.) écrivit des lettres mentionnant Jésus et l’origine des premiers Chrétiens.
L’Empereur Hadrien (76 à 136 A.D.) écrivit au sujet des Chrétiens, disciples de Jésus.
Les sources païennes : plusieurs écrivains païens de l’antiquité mentionnent brièvement Jésus ou les Chrétiens avant la fin du second siècle. Parmi eux, figurent Thalès, Phlégon, Mara Bar-Sérapion et Lucien de Samosate.[21] Thalès écrit ses remarques sur Jésus en 52 A.D., environ vingt ans après Christ.
Au total, neuf écrivains de l’antiquité, profanes et non chrétiens, mentionnent Jésus comme une personne réelle au cours d’une période de 150 ans suivant sa mort. Il est intéressant de remarquer que le même nombre d’écrivains profanes mentionnent Tibère César, l’empereur romain du temps de Jésus. Compte tenu des sources chrétiennes et non chrétiennes, quarante-deux d’entre elles mentionnent Jésus, en comparaison de seulement dix mentionnant Tibère.[22]
Ces sources antiques et non chrétiennes fournissent les faits suivants sur Jésus Christ :
- Jésus était de Nazareth.
- Jésus a vécu une vie sage et vertueuse.
- Jésus fut crucifié en Judée sous Ponce Pilate pendant le règne de César Tibère, au moment de la Pâque et étant considéré comme le roi juif.
- Les disciples de Jésus ont cru qu’il était mort et ressuscité des morts trois jours plus tard.
- Les ennemis de Jésus reconnaissaient qu’il avait accompli des actes extraordinaires.
- Les disciples de Jésus se multiplièrent rapidement, se répandant jusqu’à Rome.
- Les disciples de Jésus vivaient des vies morales et adoraient Christ comme Dieu.
Cet aperçu général de la vie de Jésus concorde parfaitement avec le Nouveau Testament.[23]
Gary Habarmas indique : Au total, environ un tiers de ces sources non-chrétiennes datent du premier siècle ; les origines de la majorité ne sont pas plus anciennes que la moitié du second siècle. [24] Selon Encyclopædia Britannica : Ces témoignages indépendants prouvent que, dans les temps anciens, mêmes ceux qui s’opposaient au christianisme n’ont jamais douté de la réalité historique de Jésus. [25]
Les premiers témoignages chrétiens
Les premiers chrétiens ont écrit des milliers de lettres, sermons et commentaires sur Jésus. Par ailleurs, des crédos qui parlent de Jésus apparaissent aussitôt que cinq ans après sa crucifixion.[26]
Ces écrits non-bibliques confirment la plupart des détails du Nouveau Testament concernant Jésus, y compris sa crucifixion et sa résurrection.[27]
Incroyablement, plus de 36.000 tels écrits, complets ou partiaux, ont été découverts, certains datant du premier siècle.[28] Ces écrits non-bibliques pourraient reconstituer le Nouveau Testament dans sa totalité, à l’exception de quelques versets.[29]
Chacun de ces auteurs écrit au sujet de Jésus comme un personnage réel. Les protagonistes d’un mythe de Christ ignorent ces récits ou prétendent qu’ils ne sont pas objectifs. Mais ils doivent répondre à la question : Comment est-ce qu’un Jésus mythique pourrait inspirer tant d’écrits à son sujet en l’espace de quelques décennies après sa vie ?
Le Nouveau Testament
Les sceptiques comme Ellen Johnson refusent aussi de considérer le Nouveau Testament comme une preuve en faveur de Jésus. Ils prétendent que celui-là est partial. Toutefois, même la plupart des historiens non-chrétiens considèrent les manuscrits du Nouveau Testament comme une preuve fiable de l’existence de Jésus. Michael Grant, un historien athée de Cambridge, défend le fait que le Nouveau Testament devrait être considéré comme preuve, au même titre que le reste de l’histoire antique :
Si nous employons à l’égard du Nouveau Testament le même genre de critères que nous devrions employer à l’égard d’autres récits anciens contenant de la matière historique, nous ne pouvons pas plus rejeter l’existence de Jésus que nous ne pouvons rejeter l’existence d’une foule de personnages païens dont la réalité historique n’a jamais été remise en question. [30]
Les évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean) sont les récits fondamentaux de la vie et des paroles de Jésus. Luc commence son évangile par ces paroles adressées à Théophile : Il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile.[31]
Le fameux archéologue, Sir William Ramsey, a d’abord rejeté le récit historique de Luc concernant Jésus. Toutefois, il a plus tard reconnu : Luc est un historien de première classe … Cet auteur devrait figurer parmi les plus grands historiens.… L’histoire de Luc est sans pareille pour ce qui est de sa fiabilité. [32]
Les récits les plus anciens sur Alexandre furent écrits 300 ans après sa mort. Mais à quelle proximité dans le temps les évangiles ont-ils été écrits par rapport à la vie de Jésus ? Est-ce que des témoins de Jésus étaient toujours vivants, ou est-ce qu’il s’était écoulé assez de temps pour donner lieu à la naissance d’un mythe ?
Dans les années 1830, des intellectuels allemands ont disputé le fait que le Nouveau Testament aurait été rédigé au 3ème siècle, bien trop tard pour avoir été écrit par les apôtres de Jésus. Cependant, les manuscrits découverts aux 19ème et 20ème siècles par des archéologues ont prouvé que ces récits sur Jésus avaient été écrits bien plus tôt. (Voir « Les évangiles sont-ils authentiques? »)
William Albright a situé les dates des livres du Nouveau Testament “entre environ 50 et 75 A.D.”[33] John A. T. Robinson de Cambridge estime les dates de tous les livres du Nouveau Testament antérieures à la période de 40 à 65 A.D. Des dates aussi précoces signifient que les textes auraient été écrits alors que des témoins étaient toujours en vie, bien trop tôt pour qu’un mythe ou une légende puisse se former.[34]
Après sa lecture des évangiles, C. S. Lewis écrit : “Maintenant, en tant qu’historien littéraire, je suis totalement convaincu que… les évangiles ne sont… pas des légendes. J’ai lu bon nombre de légendes et je peux établir avec clarté qu’il ne s’agit pas de ce genre de chose.”[35]
La quantité des manuscrits du Nouveau Testament est énorme. Il existe plus de 24.000 manuscrits complets ou partiels des livres qui le constituent, les situant bien au-dessus de tous les autres documents anciens.[36]
Aucune autre personne de l’histoire ancienne, que ce soit religieuse ou profane, n’est autant documentée que Jésus Christ. L’historien Paul Johnson remarque : “Si nous considérons, par exemple, que Tacite ne survit que grâce à un seul manuscrit médiéval, la quantité des manuscrits anciens du Nouveau Testament est remarquable.”[37]
(Pour plus de détails sur la fiabilité du Nouveau Testament, voir « Les évangiles sont-ils authentiques? »)
L’impact historique
Les mythes ont peu ou pas d’impact sur l’histoire. L’historien Thomas Carlyle a déclaré : L’histoire du monde n’est que la biographie des grands hommes. [38]
Il n’existe aucune nation, ni aucun régime qui doive sa fondation ou son héritage à une personne ou un dieu mythologique.
Mais quel a été l’impact de Jésus Christ ?
Le citoyen romain moyen n’a pas ressenti cet impact pendant de nombreuses années après sa mort. Jésus n’a mobilisé aucune armée. Il n’a écrit aucun livre et n’a changé aucune loi. Les chefs juifs et les Césars romains avaient espéré effacer sa mémoire, et il semblait qu’ils étaient près de réussir.
Aujourd’hui, tout ce que nous pouvons voir de la Rome antique, ce sont des ruines. Les puissantes légions de César et la splendeur de l’empire romain sont tombées dans l’oubli. Cependant, à quel point se souvient-on de Jésus aujourd’hui ? Quelle est l’ampleur de son influence ?
- Davantage de livres ont été écrits sur Jésus que sur toute autre personne dans l’histoire.
- Les nations ont utilisé ses paroles pour établir les principes de leurs gouvernements. Selon Durant : Le triomphe de Christ a été le début de la démocratie. [39]
- Son sermon sur la montagne a établi un nouveau point de référence en éthique et en moralité.
- Des écoles, des hôpitaux et des œuvres humanitaires ont été fondés en son nom. Plus de 100 grandes universités – y compris Harvard, Yale, Princeton, Dartmouth, Columbia, et Oxford – ont été commencées par ses fidèles.[40]
- Le rôle élevé de la femme au sein de la culture occidentale retrace ses sources à Jésus. (Au temps de Jésus, les femmes étaient considérées comme des personnes inférieures et virtuellement inexistantes jusqu’à ce que son enseignement soit suivi.)
- L’esclavage fut aboli en Grande-Bretagne et en Amérique à cause de l’enseignement de Jésus selon lequel chaque vie humaine possède une valeur intrinsèque.
Remarquablement, Jésus a produit cet impact étonnant à la suite d’un ministère public de seulement trois ans. L’illustre auteur et historien du monde, H. G. Wells, questionné sur qui avait eu le plus fort impact sur l’histoire, répondit : Jésus est irrésistiblement le centre de l’histoire. [41]
Jaroslav Pelikan, historien à Yales, écrit à son sujet : Jésus de Nazareth a été pendant près de vingt siècles la figure dominante de l’histoire de la culture occidentale, indépendamment de ce que chacun peut penser ou croire à son sujet … Sa naissance marque le début du calendrier de la plus grande partie de l’humanité, c’est par et sur son nom que jurent et prient des millions d’hommes. [42]
Si Jésus n’a pas existé, on se demande comment un mythe peut autant changer l’histoire.
Mythe ou réalité
Tandis que les dieux mythologiques sont représentés comme des êtres surnaturels et héroïques vivant selon leurs fantaisies et leurs appétits charnels, les évangiles montrent Jésus comme un homme humble, rempli de pitié et d’une moralité sans reproche. Ses fidèles le présentent comme une personne réelle pour qui ils sont prêts à sacrifier leurs vies.
Le savant non chrétien, Albert Einstein, a déclaré : Personne ne peut lire les évangiles sans éprouver la présence réelle de Jésus. Sa personnalité ressort de chaque mot. Aucun mythe ne rayonne d’une telle vie… Nul ne peut nier le fait que Jésus a existé et que ses paroles sont belles. [43]
Serait-il possible que la mort et la résurrection de Jésus aient été tirées de ces mythes ? Leur attaque contre Jésus est présentée dans un film sur YouTube intitulé Zeitgeist, où l’auteur Peter Joseph prétend avec audace :
La réalité, c’est que Jésus était… un personnage mythique… Le christianisme, comme tous les autres systèmes de croyance théiste, est un mensonge de l’époque.[44]
Quand on compare le Jésus des évangiles aux dieux de la mythologie, la différence est évidente. Les récits sur les dieux mythologiques, par contraste avec la réalité de Jésus révélée dans les évangiles, présentent des dieux avec des caractéristiques qui relèvent de la fantaisie :
- Mithra est supposément né d’une pierre.[45]
- Horus a la tête d’un faucon.[46]
- Bacchus, Hercules, et d’autres s’envolent au ciel sur Pégase, le cheval volant.[47]
- Osiris est tué, découpé en 14 morceaux, et reconstitué par sa femme, Isis, puis ramené à la vie.[48]
Mais serait-il possible que le christianisme ait tiré de ces mythes l’histoire de la mort et de la résurrection de Jésus ?
Ses fidèles ne le pensaient certainement pas ; ils sacrifièrent leurs vies pour proclamer que l’histoire de la résurrection de Jésus était vraie. (Voir « Jésus est-il ressuscité? »)
D’autre part, les récits d’un dieu mort et ressuscité, plus ou moins comparables à l’histoire de la résurrection de Jésus, ne sont apparus qu’au moins 100 ans après les témoignages de la résurrection de Jésus. [49]
En d’autres mots, les récits d’Horus, Osiris et Mithra mourant et se relevant d’entre les morts, n’étaient pas des mythologies originales, mais furent greffés à leurs mythes après que les récits de l’évangile de Jésus furent écrits.
T. N. D. Mettinger, professeur à l’université de Lund, écrit : L’opinion majoritaire –pratiquement universelle- chez les intellectuels modernes est qu’aucun récit de dieux mourant et se relevant d’entre les morts n’a précédé le christianisme. Ils sont tous postérieurs au premier siècle. [50] [Voir la note 50]
D’après la plupart des historiens, il n’existe véritablement aucun parallèle entre ces dieux mythologiques et Jésus Christ. Toutefois, ainsi que C.S. Lewis le fait remarquer, ils ont en commun des thèmes parlant du désir d’immortalité de l’homme.
Lewis fait allusion à une conversation qu’il a eue avec J.R.R. Tolkien, l’auteur de la trilogie du Seigneur des anneaux. L’histoire de Christ , déclare Tolkien, est simplement un mythe vrai : un mythe… avec cette différence phénoménale qu’il s’est réellement produit. [51]
F. F. Bruce, un étudiant du Nouveau Testament, conclut : Si certains se plaisent à élaborer des théories sur un ‘Christ mythique’, ils ne peuvent en tout cas pas le faire sur la base des preuves historiques. L’historicité du Christ est aussi évidente pour l’historien impartial que celle de Jules César. Ce ne sont certes pas des historiens qui propagent les théories du ‘Christ-mythe’. [52]
Il y avait un homme
Alors, les historiens croient-ils que Jésus était un homme ou un mythe ?
Les historiens considèrent Jésus Christ, tout autant qu’Alexandre le Grand, comme un homme réel. Cependant, les preuves manuscrites de l’existence de Jésus sont nettement supérieures et proches de sa vie par des centaines d’années comparés aux écrits historiques concernant Alexandre. En outre, l’impact historique de Jésus christ dépasse de loin celui d’Alexandre.
Les historiens citent les preuves suivantes en faveur de l’existence de Jésus :
- Les découvertes archéologiques continuent à appuyer les récits évangéliques concernant les gens et les lieux qu’ils mentionnent, les plus récents d’entre eux étant Pilate, Caïphe et l’existence de la Nazareth du premier siècle.
- Des milliers d’écrits historiques documentent l’existence de Jésus. Dans les 150 années suivant la vie de Jésus, 42 auteurs le mentionnent dans leurs écrits, y compris neuf sources non-chrétiennes. Au cours de la même période, seulement neuf auteurs profanes mentionnent Tibère César ; seulement cinq sources racontent les conquêtes de Jules César. Et pourtant, aucun historien ne nie leur existence.[53]
- Les historiens profanes, aussi bien que religieux, reconnaissent sans difficulté le fait que l’influence de Jésus Christ sur notre monde dépasse celle de quiconque d’autre.
Après son étude de la théorie du mythe de Christ, l’illustre historien du monde, Will Durant, conclut qu’à la différence des dieux de la mythologie, Jésus a réellement existé.[54]
L’historien Paul Johnson déclare que tous les chercheurs sérieux reconnaissent la réalité de l’existence de Jésus.[55]
L’historien athée, Michael Grant, écrit : « En fin de compte, les méthodes critiques modernes ne peuvent pas soutenir la théorie du mythe de Christ. A maintes reprises, des chercheurs de premier ordre l’ont considérée et l’ont rejetée. »[56]
L’historien non chrétien H.G. Wells, concernant l’existence de Jésus christ, l’a peut-être le mieux dit :
Il y avait un homme. Cette portion de la légende ne pourrait pas avoir été inventée.[57]
Cliquer ici pour nous dire en quoi cet article vous a aidé.
Jésus est-il vraiment ressuscité des morts ?
Les témoins de Jésus Christ ont en fait parlé et agi comme s’ils étaient convaincus de sa résurrection après sa crucifixion. Aucun dieu de la mythologie, ni d’une autre religion, n’a eu de fidèles empreints d’une telle conviction.
Mais doit-on accepter la résurrection de Jésus Christ seulement par la foi, ou y a-t-il de solides preuves historiques en sa faveur ? Plusieurs, parmi les sceptiques, ont entamé des enquêtes sur les traces historiques dans le but d’en prouver la fausseté. Qu’ont-ils découvert ?
Cliquer ici pour voir la preuve de la revendication la plus fantastique de tous les temps—la résurrection de Jésus Christ !
Jésus a-t-il réellement existé? — Notes de fin
- Ellen Johnson and Larry King, “What Happens After We Die?” Larry King Live, CNN, April 14, 2005,http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0504/14/lkl.01.html.
- Quoted in David C. Downing, The Most Reluctant Convert (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2002), 57.
- C. S. Lewis, The Inspirational Writings of C. S. Lewis: Surprised by Joy(New York: Inspirational Press, 1986), 122-3.
- “Alexander the Great: The ‘Good’ Sources,” Livius,http://www.livius.org/aj-al/alexander/alexander_z1b.html.
- Malcolm Muggeridge, Jesus Rediscovered (Bungay, Suffolk, UK: Fontana, 1969), 8.
- Jennifer Walsh, “Ancient bone box might point to biblical home of Caiaphas,” MSNBC.com, August 31, 2011,http://www.msnbc.msn.com/id/44347890/ns/technology_and_science-science/t/ancient-bone-box-might-point-biblical-home-caiaphas/.
- Rene Salm, “The Myth of Nazareth: The Invented Town of Jesus,”American Atheist.org, December 22, 2009, http://www.atheists.org/The_Myth_of_Nazareth,_Does_it_Really_Matter%3F.
- Paul Johnson, “A Historian Looks at Jesus,” speech to Dallas Seminary, 1986.
- Quoted in Josh McDowell and Bill Wilson, Evidence for the Historical Jesus (Eugene, OR: Harvest House, 1993), 23.
- Darrell L. Bock, Studying the Historical Jesus (Grand Rapids, MI: Baker, 2002), 46.
- D. James Kennedy, Skeptics Answered (Sisters, OR: Multnomah, 1997), 76.
- Flavius Josephus, Antiquities of the Jews (Grand Rapids, MI: Kregel, 1966), 423. The quote is from book 20 of the Antiquities.
- Ibid., 379. Quotation is from the Arabic translation of Josephus’ words about Jesus because some scholars believe the Christian version, which affirmed Jesus’ resurrection as historical, was altered. However, the Arabic translation cited here was under Islamic control, where alterations by Christians would have been virtually impossible.
- Bock, 57.
- McDowell and Wilson, 42-43.
- Ibid., 44.
- Will Durant, “Caesar and Christ,” vol. 3 of The Story of Civilization (New York: Simon & Schuster, 1972), 555.
- Quoted in Durant, 281. The quote is from Annals 15:44.
- McDowell and Wilson, 49-50.
- Gary R. Habermas, “Was Jesus Real,” InterVarsity.org, August 8, 2008,http://www.intervarsity.org/studentsoul/item/was-jesus-real.
- Ibid.
- Gary R. Habermas and Michael R. Licona, The Case for the Resurrection of Jesus (Grand Rapids, MI: Kregel, 2004), 127.
- Norman Geisler and Peter Bocchino, Unshakable Foundations (Grand Rapids, MI: Bethany House, 2001), 269.
- Habermas, “Was Jesus Real”.
- Quoted in Josh McDowell, Evidence That Demands a Verdict, vol. 1(Nashville: Nelson, 1979), 87.
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- McDowell and Wilson, 74-79.
- Norman L. Geisler and Paul K. Hoffman, eds., Why I Am a Christian(Grand Rapids, MI: Baker, 2001), 150.
- Bruce M. Metzger, The Text of the New Testament (New York: Oxford University Press, 1992), 86.
- Michael Grant, Jesus: An Historian’s Review of the Gospels (London: Rigel, 2004), 199-200.
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- Quoted in Josh McDowell, The New Evidence That Demands a Verdict(Nashville: Thomas Nelson, 1999), 61.
- William Albright, “Toward a More Conservative View,” Christianity Today,January 18, 1993.
- John A. T. Robinson, Redating the New Testament (Philadelphia: Westminster Press, 1976), 352-3.
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- F. F. Bruce, The Books and the Parchments (Old Tappan, NJ: Revell, 1984), 168.
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- Quoted in Bill Bright, Believing God for the Impossible (San Bernardino, CA: Here’s Life, 1979), 177-8.
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- Jaroslav Pelikan, Jesus through the Centuries (New York: Harper & Row, 1987), 1.
- Quoted in “What Life Means to Einstein: An Interview by George Sylvester Viereck,” Saturday Evening Post, October 26, 1929, 17.
- Peter Joseph, Zeitgeist, http://zeitgeistmovie.com/http://vimeo.com/13726978. In the YouTube documentary, Zeitgeist, Peter Joseph uses hand-picked sources (Gerald Massey and Acharya S.), attempting to build a case that Jesus is a “copycat” of the ancient Egyptian god, Horus. Regarding Zeitgeist’s sources, Dr. Ben Witherington notes, “Not a single one of these authors and sources are experts in the Bible, Biblical history, the Ancient Near East, Egyptology, or any of the cognate fields….they are not reliable sources of information about the origins of Christianity, Judaism, or much of anything else of relevance to this discussion.” http://benwitherington.blogspot.com/2007/12/zeitgeist-of-zeitgeist-movie.html. The alleged parallels between Jesus and Horus are analyzed and systematically refuted in the following website:http://kingdavid8.com/Copycat/JesusHorus.html.
- Lee Strobel, The Case for the Real Jesus (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2007), 170-71. Mithraism developed too late to have influenced Christianity. “Mithraism was a late Roman mystery religion that became a chief rival to Christianity in the second century and later.” Quoted in Strobel, 166-76.
- Ibid 163.
- http://en.wikipedia.org/wiki/Horus.
- Habermas and Licona, 90.
- Ibid.
- Quoted in Strobel, 160-61. [In his interview with Strobel, Michael Licona states that Mettinger takes exception to that nearly universal scholarship by claiming that there are at least three and possibly as many as five dying and rising gods that predate Christianity. However, after combing through all these accounts and critically analyzing them Mettinger adds that “none of these serve as parallels to Jesus.” Mettinger writes, “There is, as far as I am aware, no prima facie evidence that the death and resurrection of Jesus is a mythological construct, drawing on the myths and rites of the dying and rising gods of the surrounding world.… The death and resurrection of Jesus retains its unique character in the history of religions.”]
- Quoted in Chuck Colson, “Jesus Christ and Harry Potter,” Breakpoint, July 29, 2011, http://www.breakpoint.org/bpcommentaries/entry/13/17568.
- F. F. Bruce, The New Testament Documents: Are They Reliable? (Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1997), 119.
- Habermas and Licona, 127.
- Quoted in Durant, 553-4.
- Paul Johnson, Ibid.
- Grant, 200.
- H. G. Wells, The Outline of History (New York: Doubleday, 1949), 528.
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